Extrême-Nord, le 05 juin 2025 (SécuCam360)— selon le rapport du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (Ocha), pendant le mois d’avril, la région de l’Extrême-Nord a connu 144 incidents sécuritaires qui ont occasionné 32 décès, 53 blessés et 41 enlèvements.
Selon ce rapport Ocha, ces multiples actes de violences enregistrés çà et là dans cette partie du pays a entrainé un nouveau fluxe de déplacés internes estimés à 1.747 dans le seul département du Mayo-Tsanaga soit environ 186 ménages. Ainsi, ces multiples violences ont une conséquence directe sur la population qui devient de plus en plus vulnérables. « Une évaluation multi-sectorielle conduite par le mécanisme de réponse rapide a mis en évidence des besoins urgents essentiels en abris, articles ménagers essentiels, vivres, eau, hygiène et assainissement », peut-on lire dans ce rapport.
Depuis l’avènement de la secte djihadiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nort, les populations sont sous une menace sécuritaire permanente. Et ce malgré le maillage de ce territoire par les forces de défense et de sécurité ainsi que l’apport de la population à travers les différents membres des comités de vigilance. « A Mtseukar, le centre de santé a été cambriolé, des panneaux solaires, des vaccins et des intrants médicaux ont été volés », souligne ce rapport Ocha. Il est donc important que l’Etat trouve une solution définitive à ce problème d’insécurité dans la région de l’Extrême-Nord qui déjà, de façon naturelle souffre de l’impacte du changement climatique qui menace de provoquer une crise alimentaire.
