Gobo, le 22 novembre 2024 (SecuCam360)— Cet incident a eu lieu le 18 novembre 2024 au moment où les commerçants tchadiens regagnaient leur territoire après avoir participé au marché hebdomadaire de Gobo au Cameroun.
Selon les récits d’une radio tchadienne, la rixe s’est déroulée aux environs de 15h le 18 novembre 2024, heure à laquelle les commerçants tchadiens de retour du marché de Gobo, ont été attaqués par 07 malfrats armés de 02 fusils et des machettes. L’incident a eu lieu à Horom Ngame un arrondissement du territoire tchadien. Ainsi, une vingtaine de personnes ont été tenues en respect par ces malfrats, qui selon toute vraisemblance seraient des camerounais. « Ils ont mis ces commerçants à plat ventre. Les jeunes parmi les attaqués qui ont décidé de se sauver la vie sont allés au front avec les malfrats et ont réussi à mettre main sur l’un et le tue sur place. Leur accrochage a fait 07 blessés parmi eux 02 femmes. Les blessés ont été transportés à l’hôpital de district de Nguene », peut-on suivre dans ce reportage d’une radio tchadienne.
Ainsi informé de cette situation, le chef de canton de Bougoudoum au Cameroun s’est rendu sur les lieux de l’incident le lendemain c’est-à-dire le 19 novembre 2024 pour ramener le défunt. Sa Majesté Voutsou Dairia ne sera pas très bien reçue par des tchadiens en furie qui vont se ruer sur lui le bastonnant au point de lui briser une jambe. « Il a eu la vie sauve grâce à la descente des éléments de sécurité et l’arrivée du sous-préfet de Horom Ngame », relate cette radio tchadienne. A en croire certains témoins, ce n’est pas la première fois qu’un tel incident arrive dans cette zone. « La population de Horom Ngame d’une manière générale est fatiguée de cette situation répétitive. Nous demandons aux autorités compétentes surtout de notre pays le Tchad de nous aider. Le fait de leur ramener les biens et les personnes, ils nous demandent de rédiger la plainte. Cette plainte reste toujours sans suite. Cette fois-ci nous tenons les autorités responsables de ce qui va arriver. Nous avons amené le chef de canton camerounais devant les autorités. Si nous étions trop agités, on allait finir avec lui au champ de bataille », témoigne un tchadien dans cette radio.
Côté camerounais, on estime également que, les tchadiens ne sont pas innocents dans cette affaire. « Ce n’est pas la première fois que les tchadiens font incursion chez nous pour enlever les gens. L’an passé ils avaient brûlé les maisons de mon village. En 2022, c’était carrément les hommes armés qui étaient venus kidnapper mon petit frère et un autre gars de Gobo », renseigne un conseiller municipal de Gobo au Cameroun. Aussi, depuis le 19 novembre 2024, le chef de canton de Bougoudoum reste détenu au Tchad. D’ailleurs, en date du 20 novembre 2024, le préfet du département du Mayo-Danay a fait un communiqué où il rassure les populations du canton de Bougoudoum que leur chef est hors de danger.
Dans nos prochaines publications, nous allons publier les interviews du chef de canton de Bougoudoum au Cameroun et du sous-préfet de Olomgame au Tchad.
