Douala, 26 septembre 2024 (secucam360)—13 jeunes camerounais dont l’âge varie entre 18 et 33 ans ont été présentés aux populations de la capitale économique comme étant les « microbes » qui semaient la terreur.
C’est la joie au sein des populations des quartiers Bali, New-Bell, et Nkogmondo à Douala ce jeudi 26 septembre 2024. Après avoir terrifié les habitants de ces différents quartiers des arrondissements de Douala 1er et 2e , cette bande de jeunes délinquants communément appelés « microbes » vient de tomber dans la nasse de la police. « Aujourd’hui on aura un sommeil paisible. Souvent tu es couché chez toi on vient toquer dès que tu ouvres la porte, c’est le couteau ou la machette qui t’accueille. Ils dépouillent ta maison en emportant tes biens précieux », relate une femme du quartier Bali.
Ces jeunes brigands qui ont semé la psychose au sein de la population de Douala pendant au moins deux ans opéraient à l’aide des armes blanches (machettes et couteaux). Si la plupart de leurs victimes s’en sortaient le plus souvent avec des blessures, cela n’a pas été le cas pour sieur Blaise Eyango qui a perdu la vie vendredi 20 septembre 2024. Pour l’autorité administrative, la récréation est terminée. « Ceux-ci vous ont montré comment ils ont opéré et, pour ceux qui sont encore dans d’autres gangs, nous leur disons que leur tour arrive. Personne ne sera protégée ; en tout cas, tous ceux qui ont voulu protéger ceux qui fuient encore, je voudrais vous annoncer que nous allons les prendre pour une complicité de ce que les autres ont fait », a martelé Samuel Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral.
Ainsi, sur les 15 membres de ce gang, 13 sont déjà entre les mains de la police judiciaire de Douala. Ces derniers ont procédé aujourd’hui à la reconstitution des faits sous le regard d’une population sortie en masse. « Nous sommes fatiguées, on agresse et on vole tous les jours ici. Trop c’est trop, nous allons bien dormir aujourd’hui. J’appelle tous les parents à livrer tous leurs enfants qui appartiennent à ces groupes de délinquants. Il y a des parents ici qui préfèrent cacher leurs enfants au lieu de les livrer à la police », fulmine une habitante du quartier New-Bell. Aussi, sur les deux membres du groupe encore en fuite figure le chef de gang.
