Cameroun : L’armée de l’air en pleine démonstration

Cameroun : L’armée de l’air en pleine démonstration

L’exercice qui a été réalisé vendredi 04 juillet dernier était baptisé « résilience air 2025 ». C’était le général de brigade Jean Calvin Momha qui avait supervisé ces exercices à Tchabal dans le département de la Vina région de l’Adamaoua.

Les éléments de l’armée de l’air ont démontré à leur hiérarchie les sept séquences qu’ils font sur le terrain pour neutraliser l’ennemi.

Ainsi, la première séquence était la mise en alerte. Ici, des signaux faibles répétés indiquent la présence des suspects regroupés non loin d’un point d’eau à Tchabal. Dans cette simulation faite en temps réel, le commandant de la région militaire inter armée N°3 lance dès 06h du matin la projection immédiate d’un poste de commandement (PC) tactique. Le commandant de la base aérienne 302 est mis à contribution et déploie un noyau de commandement et des moyens de liaison. Dès 9h le PC est opérationnel ; il est en direct avec la coordination air (Co-air), les fusiliers de l’air (Fusair) et l’autorité administrative locale notamment le sous-préfet. Il faut préciser qu’ici, les fusiliers air assurent la protection du PC et la mise en place d’un dispositif d’alerte rapprochée.

La deuxième séquence était nommée insertion et coordination 3D. Il s’agit pour la Co-air d’activer un corridor aérien tactique afin de garantir la sécurité de l’insertion. Il est 11h30 lorsque le premier vol de l’appareil appelé Cessna 208 fait son passage. A 11h32 il y a insertion du détachement des fusiliers air par un hélicoptère appelé Agusta AW109.

Aussi, la troisième séquence appelée Intelligence Surveillance and Reconnaissance (ISR) et confirmation de la menace. Lors de cette phase, l’avion Cessna 208 effectue une patrouille encore plus élargie et identifie un dépôt logistique camouflé. L’avion fait des aller et retour vers un point d’eau et une zone de bivouac en formation. Ainsi, le PC renforce alors la posture définitive et déploie plusieurs personnels observateurs fusiliers air (POA Fusair) pour surveiller les axes d’approche.

Action civilo-militaire

La quatrième séquence était la collaboration des villageois face à cette menace. Cette séquence est alors appelée alerte civilo-militaire. Ici, l’autorité administrative informe le PC que des villageois ont vu un drone inconnu suivi d’un bruit sec vers les collines. Cette alerte est intégrée dans le cycle de renseignement.

La cinquième séquence était baptisée localisation de l’épave. Pour y parvenir, l’avion Cessna est redirigé sur la zone. Après plusieurs passes à basse altitude, il localise une forme métallique partiellement dissimulée, probablement une épave de drone. Les images sont transmises au PC pour action immédiate.

A la séquence 6 qui était intitulée infiltration commando et sécurisation, un groupe ennemi à moto est repéré par un POA Fusair. Les tirs de sommation n’empêchent pas leur progression vers l’épave. Simultanément, un détachement Fuscoair est inséré par un hélicoptère appelé Agusta pour sécuriser l’épave, extraire les composants sensibles et empêcher toute reprise ennemie.

La 7e et dernière séquence était appelée accrochage avec l’ennemi. Le bilan de cet accrochage fait état de deux ennemis neutralisés, un capturé, et, côté ami, un fusilier commando est blessé. Avant la pose, l’hélicoptère effectue plusieurs passes dissuasives à basse altitude pour sécuriser la zone d’extraction. Une fois le périmètre jugé sûr, il se pose pour exfiltrer le blessé, le prisonnier et l’équipe commando. Pendant ce temps, les fusiliers de l’air assurent au sol la couverture approchée du poste de commandement pendant toute la manœuvre.

Il faut souligner ici que, pendant cet exercice, toutes ces séquences et manœuvres étaient retransmises en direct au PC et, le général de brigade Jean Calvin Momha est reparti de Tchabal satisfait. Il a d’ailleurs encouragé, félicité tous ses éléments qui ont été mis à contribution pour la réussite de cet exercice. « Quand vous voyez une manœuvre comme celle-ci, la préparation a commencé beaucoup plus longtemps avant. Et, nous venons ici en réalité pour terminer, pour faire cela de manière pratique sur le terrain. Il y a certainement quelques observations que nous pourrions faire entre nous. Mais, tous les participants sont déjà engagés, nous avons vu que tout le monde participe et chacun fait ce qu’il a à faire et, c’est ce travail en commun qui assure le succès d’une opération », a souligné le général de brigade Jean Calvin Momha. Pour ce dernier, l’armée de l’air camerounaise est parée en ce moment. « L’armée de l’air est parée, l’armées de l’air fait toujours face ; l’ennemi ne vous demande pas votre avis et, nous faisons avec les moyens que nous avons. Ce genre d’exercice c’est pour apprendre à faire le maximum avec le minimum des moyens que nous avons. Et donc, en ce qui nous concerne et selon notre état d’esprit, nous sommes prêts et nous utilisons ce que nous avons », a martelé le général de brigade Jean Calvin Momha, avant de quitter la capitale de la région de l’Adamaoua. 

5 Comments

  1. Edinguele Prudence Grâce épse Mouyeme Eteki

    Bravo mon big

  2. ANDJAH KOLE Armand

    C’est formidable

  3. Wouol Ndjembie Yves-gaetan

    Homme dynamique

  4. Nicole

    Beaucoup de courage 👌

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *