Ngaoundal, le 14 février 2025 (SécuCam360)— Le 10 février 2025, les communautés mbororo et gbaya sont allées faire la paix devant l’autorité administrative après l’incident qui a fait 02 morts le 03 février dernier.

En effet, les membres de l’Association pour le développement Socioculturelle des mbororos (Mboscuda) ont décidé d’apporter des présents aux victimes des deux communautés. C’était le 10 février 2025, en présence du sous-préfet de l’arrondissement de Ngaoundal et une forte communauté gbaya. « C’est une démarche que nous avons soutenue, car les mbororos ne se sont pas contemplés des leurs. Ils ont bien voulu faire bénéficier ce don de part et d’autre, car les deux peuples sont toujours appelés à vivre ensemble. Nous devons tous être des mendiants de la paix comme le Chef de l’Etat Son Excellence Paul Biya », a souligné Timothé Etyzok, sous-préfet de l’arrondissement de Ngaoundal.

Ce don était constitué du riz, maïs, farine de manioc, sel, sucre, d’huile, du savon et de la tomate, des matelas, nattes, gobelets, seaux, fourchettes et cuillères. Pour les donateurs, il faut oublier ce triste souvenir et penser à l’avenir. « Malgré cet incident, nous sommes appelés à vivre ensemble surtout que nous sommes des voisins. Le bureau national de Mboscuda a mobilisé un peu de moyen pour venir en aide aux victimes. Outre nos frères qui ont perdu la vie, nous avons estimé que les gbayas ont également perdu des biens. C’est pour cette raison que nous avons invité les responsables de Moïnam une association des gbayas à cette rencontre ainsi que d’autres associations des fils de l’Adamaoua qui se sont joints à nous », se réjouit Sanda Oumarou, secrétaire général adjoint de Mboscuda.
Aussi, en face on estime que la paix doit-être au-dessus de tout surtout lorsqu’il faut prôner le vivre ensemble. « Lorsqu’il y a une action en faveur de la paix, on ne peut qu’adhérer et participer. Cette action de Mboscuda est vraiment salutaire. Les deux associations se sont entendues au sommet pour militer pour la paix. Le conseil que nous avons donné c’est qu’il faudrait qu’à la base également qu’il puisse avoir cette entente-là. Pour préserver cette paix, il faudrait déjà que la communauté gbaya soit jalouse de ce que le mbororo a et vis versa », a prodigué Dr Salomon Oumarou, vice-président national du Moïnam, une association qui regroupe tous les gbayas du Cameroun.