Bertoua, le 06 juin 2025 (SécuCam360)— L’adjudant-chef-major Antoine Gbaman, commandant de brigade de la gendarmerie de Bétaré-Oya est décédé après avoir fait un malaise dans un restaurant le 05 juin 2025 au soir.

Selon les premières informations, l’adjudant-chef-major Antoine Gbaman se serait rendu hier soir dans un restaurant où il a l’habitude de manger. C’est donc dans cet endroit qu’il fera un malaise et sera transporté immédiatement à l’hôpital de district de Bétaré-Oya. Le personnel de ce centre hospitalier s’est mobilisé pour lui apporter les soins, malheureusement ils n’ont rien pu, car le soldat passera l’arme à gauche quelques minutes après. Son corps a été transporter pour l’hôpital régional de Bertoua où il a été mis à la morgue. Les premiers diagnostiques parlent d’un arrêt cardiaque.
Aussi, le commandant de brigade (CB) de Bétaré-Oya meurt juste un an après que les populations de cette localité aient saisi le secrétaire d’Etat à la défense (SED) chargé de la gendarmerie pour dénoncer ses actes de torture et d’escroquerie du CB. « Depuis l’arrivée du commandant de brigade, nous vivons dans une insécurité et terreur sans autre pareille. Sa brigade s’est transformée en maison de torture et d’extorsion. Nous devons payer le droit d’être libre. Paradoxalement, ce sont les criminels qui sont libres dès qu’ils ont payé », peut-on lire dans cette correspondance qui date du 1er avril 2024.
En outre, on peut également lire dans cette correspondance qui avait été adressée au SED, « actuellement nous préférons être enlevés par les coupeurs de route que d’être arrêtés par les gendarmes car ces derniers sont sans pitié et nous infligent des traitements inhumains. Il faut payer entre 100.000 et 500.000Fcfa pour retrouver la liberté même si on n’a pas commis la moindre faute alors que les coupeurs de route demandent entre 100.000 et 200.000Fcfa. Il est érigé en procureur, juge et agent d’extorsion », précise la lettre. Selon une source locale, cette correspondance avait fait changer le comportement du commandant de brigade. « Il faut reconnaitre qu’après notre correspondance, ce dernier avait changé ; il collaborait déjà bien avec la population. Aujourd’hui c’est tout le monde qui pleure son départ brutal », affirme un habitant de Bétaré-Oya.