Yaoundé, le 03 février 2025 (SécuCam360)— Kidnappé depuis le 1er octobre 2024, le Sous-préfet d’Idabato reste entre les mains de ses ravisseurs. La famille est désemparée et Yaoundé reste silencieux
Voilà plus de trois mois que, Roland Ewané, sous-préfet d’Idabato est détenu entre les mains des ravisseurs au Nigeria. Selon certaines informations recueillies auprès de certaines autorités camerounaises, les ravisseurs seraient entrés en contact avec la famille pour le paiement de la rançon exigée. Quelques jours après son enlèvement, les ravisseurs ont revendiqué que le Cameroun leur donne 06 groupes électrogènes, 01 embarcation et la libération de leurs membres détenus à la prison centrale de Buea. Outre cette rançon en matériel, les ravisseurs attendaient du Cameroun 1.900.000.000Fcfa.
Le 08 janvier 2025 lors d’une interview accordée à Canal2 International à l’occasion des 100 jours de kidnapping de son mari, Rose Ewané, l’épouse de cette autorité administrative rassurait encore sur l’existence de son époux. « C’est cent jours de prière sans cesse, cent jours de folie de ma part. j’ai entendu sa voix hier dans la douleur, dans les pleurs et dans les coups de fouets. Lorsqu’il me parle, j’entends les coups de fouets et ses cris du genre aïe ! sil-vous plait permettez-moi de parler ». Selon nos informations, la famille aurait tout vendu comme biens et, aurait déjà livré aux ravisseurs les 06 groupes électrogènes et l’embarcation. Un acte qui aurait permis aux ravisseurs de diminuer la rançon en numéraire qui est passée à 100.000$. En plus de cette somme, ils maintiennent toujours la libération de 14 des leurs détenus dans les prisons camerounaises dont la liste a été envoyée aux autorités camerounaises.
Face à cette situation, le silence de Yaoundé qui aurait peut-être choisi la voie diplomatique inquiète la famille. « J’ai même déjà vendu la maison et je suis presque dehors car on m’a donné un certain moment pour libérer la maison. Je n’arrive pas à percevoir son salaire ; la banque me dit que je ne peux pas percevoir son salaire jusqu’à son retour », affirme Rose Ewané.
