Mayo-Rey, le 13 mai 2025 (SécuCam360)— Depuis le 07 mai 2025, Valentin Mbaïberem, curé de la paroisse Saint-Jean Baptiste de Madingring, dans le département du Mayo-Rey région du Nord Cameroun, est entre les mains des ravisseurs.
Après trois jours de captivité, les ravisseurs du curé Valentin Mbaïberem sont entrés en contact avec la famille chrétienne de ce prélat. Dans un communiqué rendu public le 10 mai 2025, l’archidiocèse de Garoua va officiellement annoncer la nouvelle. « L’archevêque de Garoua, Monseigneur Faustin Ambassa Ndjodo, annonce à toute la famille diocésaine et au public que l’Abbé Valentin Mbaïberem, curé de la paroisse Saint-Jean Baptiste de Madingring, a été pris en otage sur la route entre carrefour Guidjiba et Tcholliré, le mercredi 7 mai 2025. Les ravisseurs demandent une rançon pour sa libération », indique ce communiqué qui ne précise pas le montant exigé.
Toutefois, selon les sources locales, les preneurs d’otage exigent la rondelette somme de 25 millions pour libérer cet homme de Dieu. Aujourd’hui, les populations de Madingring qui pensent que le phénomène de l’insécurité a fait nid dans le Mayo-Rey demandent au gouvernement de prendre à bras le corps ce problème de kidnapping avec demandes de fortes rançons.
Aussi, est-il important de rappeler que le curé de Madingring n’avait pas été kidnappé seul le 07 mai dernier. Tous les passagers qui étaient à bord du véhicule de transport en commun où se trouvait le prêtre ont été pris en otage à l’exception du chauffeur qui a réussi, miraculeusement, à s’enfuir. Mathias Douguerse, Mbouskom Meguewe et Judas Dombeti, tous des enseignants exerçant dans le département du Mayo-Rey, Julien Ngar-Aouné assistant pasteur et Chantale Diana Djidjioua commerçante à Tcholliré, sont les compagnons de voyage du curé Valentin et sont également en captivité. Le montant exigé pour leur libération n’est pas encore connu. « C’est à 15km du carrefour Guidjiba qu’ils nous ont attaqués. Ils étaient six au total et tous étaient armés. Ils ont effectué des tirs en l’air et nous ont tous extraits de la voiture. Comme ma voiture était garée au milieu de la chaussée, ils ont craint que cela trahisse leur présence. C’est ainsi qu’ils ont demandé qui est le chauffeur puis m’ont ordonné de déplacer le véhicule. J’avais du mal à démarrer ma voiture car j’étais tout tremblant. Ils ont dû pousser la voiture et une fois démarrée, je me suis échappé », relate le chauffeur Sylvain Laïbé.
