Boyo, le 05 novembre 2024 (SecuCam360)— Dans le nuit du 04 novembre 2024, un autre militaire camerounais s’est encore donné la mort dans le Nord-Ouest.
C’est un corps sans vie du soldat de 1ère classe Laoussia qui a été découvert le 04 octobre 2024 beignant dans du sang. Il était environ 19h lorsque les éléments de la compagnie de Fundond ont fait cette découverte. Il était couché sur le dos, torse nu, dans le sens de la largeur de son lit avec les pieds au sol. Le drame s’est produit dans la localité de Ndawara située dans la commune de Belo région du Nord-Ouest. Le soldat Laoussia a décidé de mettre fin à sa vie en utilisant son arme de service qu’il a pointé sous son menton avant de déclancher. Il était en service au Bataillon des Fusiliers Commando de l’air (BAFUSCO), mais détaché au poste AFUA. Son corps a été déposé dans une morgue.
Après le cas du soldat de 2e classe Payang Foultong en service au 21e Bafoumar et détaché à la Force Multinationale Mixte (FMM) qui s’est donné la mort le 03 novembre 2024 à l’Extrême-Nord en désactivant une grenade à main selon une source militaire, voici venu le tour du soldat de 1ère classe Laoussia. Ces deux jeunes militaires camerounais qui se sont volontairement donnés la mort sont tous deux en service dans les zones de crise.
Traumatisme ?
Pour essayer de comprendre cette situation qui devient récurrente au Cameroun, un haut gradé de l’armé camerounaise dit : « Il s’agirait du stress lié aux opérations notamment le stress post-traumatique. C’est courant dans le monde avec les soldats qui ont été engagés dans les opérations militaires en période de crise ou de guerre », explique-t-il. Selon notre source, il devrait avoir un suivi psychologique permanant de ces soldats en zone de crise. Malheureusement selon notre source militaire, il y a une carence de psychiatres dans la plupart des pays africains et notamment le Cameroun. Comme quoi, en Afrique les médecins, lors de leur formation ne s’intéressent pas trop à la psychologie/psychiatre.
