Les enlèvements d’enfants dans les métropoles camerounaises : un phénomène inquiétant

Les enlèvements d’enfants dans les métropoles camerounaises : un phénomène inquiétant

Yaoundé et Douala (Secucam360)— Les enlèvements d’enfants dans les grandes villes camerounaises, comme Yaoundé et Douala, prennent une ampleur alarmante. À la sortie des écoles, dans les quartiers résidentiels et parfois même à bord de taxis collectifs, les enfants deviennent des proies pour des individus sans scrupules. Ce phénomène, autrefois circonscrit aux zones rurales, s’étend désormais en pleine métropole, générant peur et désarroi au sein des familles.

Modus Operandi des Ravisseurs

Les criminels ciblent les enfants, souvent à la sortie des classes ou dans les rues de quartiers résidentiels. Certains se déguisent en passagers de taxi, facilitant l’approche et le rapt sans éveiller de soupçons. D’autres profitent des moments où les enfants effectuent des courses pour leurs parents. Contrairement à d’autres régions où les rançons sont la principale motivation, ces enlèvements en métropole révèlent des fins bien plus inquiétantes.

Dans certains cas, les ravisseurs exigent des rançons aux familles, mais dans d’autres, les enfants kidnappés subissent des abus graves. De nombreuses victimes sont retrouvées mutilées ou sans vie, dans ce qui semble être des pratiques de rituels occultes. Ce commerce macabre, selon des sources locales, serait alimenté par un réseau souterrain, impliquant des commanditaires puissants et insoupçonnés. Ce silence officiel suscite des interrogations et des accusations de la société civile, pour qui l’inaction des autorités entretient le sentiment d’impunité.

Pour les familles, la menace est omniprésente. Les parents redoublent de vigilance, accompagnant leurs enfants à l’école, multipliant les précautions. Cependant, la peur persiste. L’absence de réponse adéquate des autorités à ce phénomène, malgré les signalements quotidiens, érode la confiance des citoyens envers l’État et ses institutions.

Dans certains quartiers, des initiatives communautaires se mettent en place. Des collectifs de parents organisent des surveillances autour des écoles pour protéger les jeunes. Toutefois, ces mesures restent insuffisantes face à une menace aussi complexe, nécessitant une réponse officielle et des ressources adéquates.

Plusieurs organisations de la société civile et défenseurs des droits de l’enfant appellent les autorités camerounaises à agir fermement. Bien que des forces spéciales aient été déployées pour faire face aux prises d’otages dans les régions rurales, la réponse reste timide face à la menace en milieu urbain. Ces groupes demandent l’intensification des dispositifs de sécurité autour des écoles, ainsi que des enquêtes poussées pour démanteler les réseaux derrière ces enlèvements.

Pour nombre d’observateurs, les enlèvements d’enfants en métropole dépassent la simple criminalité et reflètent des problématiques sociales et structurelles plus profondes. Le gouvernement camerounais est appelé à agir avec plus de rigueur, à faire preuve de transparence et à montrer aux familles qu’il prend cette menace au sérieux, pour que les enfants puissent retrouver une vie normale sans crainte.

1 Comment

  1. Joël Fabrice

    enfin un texte sur cette question épineuse. Pourvu que cet article fasse sortir ce sujet des murmures de quartiers pour le poser officiellement sur la scène nationale.

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